Je ne peux pas aller chez le dentiste
Lui : Depuis cette séance, à 12 ans, où le dentiste m’a torturé, je n’arrive plus à consulter pour mes dents. J’ai 35 ans.
Moi : Que s’est il passé à 12 ans?
Lui : Il a fait un traitement de racines sans anesthésie. J’entends encore les bruits atroces de sa fraise.
Moi : Que se passe-t-il, là , dans votre corps quand vous vous remémorez ce moment?
Lui ( grimaçant) : Je ne sais pas comment vous dire, j’ai le bruit dans les oreilles et la douleur partout.
Moi : Partout?
Lui : Oui, je peux pas vous dire mieux.
Moi : Comment puis-je vous aider?
Lui : J’ai plein de caries et je dois aller chez le dentiste.
Moi : Comment savez que vous en avez plein?
Lui : J’ai accepté qu’on me fasse une radio et le résultat est celui-là.
Moi : Donc maintenant vous devez vous faire soigner par un.e dentiste?
Lui : Pas le choix!
Moi : Vous êtes sûr.e?
Nous avons procédé à une séance. Il a été très réceptif à l’hypnose et il m’a écrit une semaine après pour me dire qu’il s’était fait soigner sa première carie. Parfois les douleurs actuelles ne suffisent pas à motiver un accès au soin. Le souvenir d’une scène traumatique peut freiner une démarche nécessaire. Les traitement dentaires des années 50 à 90 sont souvent des sujets de consultation. La douleur, le manque d’empathie de certains dentistes, la vue des outils et le bruit sont les éléments d’une scène que l’on me rapporte régulièrement. L’hypnose est un outil salvateur dans ce genre de situation. La collaboration avec un.e dentiste bienveillant.e est un plus.